Jean est né à Montréal en 1948. Après des études classiques chez les Sulpiciens, il a terminé des études en physique et en génie nucléaire à l’Université de Montréal. Il s’est posé des questions plus fondamentales que celles auxquelles la science et même la pensée peuvent répondre et cet intense questionnement l'a mené vers une approche plus directe de l'existence. Après plusieurs séjours dans l’Himalaya indien, c’est en Occident que s’est actualisé de plus en plus l’intuition fondamentale de l'existence qui l'avait saisi dès l’enfance.

Depuis plus de trente ans, Jean Bouchart d'Orval écrit des livres et propose des rencontres publiques qui sont autant d'invitations à une exploration fondée sur le pressentiment de la joie sans cause et son actualisation dans la vie. Il ne se réclame d'aucune école en particulier, mais sa pensée se réfère sans cesse à l’intuition de la Lumière consciente en tant qu’unique Réalité. Ce n’est que lorsque nous sommes vraiment foudroyés par cette intuition que nous pouvons laisser notre nature humaine prendre soin d’elle-même en toute lucidité et en toute tranquillité jusqu’à ce que sa destinée soit accomplie, car l’imaginaire d’être une quelconque personne qui serait concernée par l'idée d'avoir une vie à réussir ne surgit plus. Ayant arrêté de nourrir et sans cesse défendre cette image d’un quelconque soi-même restreint séparé et soumis au temps, plus aucune situation n’est problématique. La tranquillité et la joie sans bornes se réfèrent à notre vraie nature de pure Lumière consciente et ne sont tributaires d’aucune situation. Nous cessons de passer toutes nos journées à désirer de façon inquiète qu’il arrive ceci plutôt que cela. Les choses du corps et de l’esprit se font selon une pure intelligence que n’entrave plus aucune restriction personnelle. Telle est l’essence de la grande Tradition spirituelle de l’humanité, qui est universelle et libre de toutes les formulations particulières qu’elle peut prendre et surtout libre de tout système de croyances et d’organisation hiérarchique.
La Tradition véritable est libre de toute pratique, car elle n'est pas concernée par tout ce qui ne se réfère pas immédiatement à l'unique réalité: la Lumière consciente. Toute démarche qui propose de s’intéresser à autre chose que ce qui est là maintenant est un ajournement. Il n'y a qu'à porter un regard honnête et persistant sur ce qui est là dans l'instant même et ce regard se retrouve bientôt saisi par le vent de la silencieuse paix.
Notre mal-être individuel et collectif évident est né d’un malentendu surgi au tout début de notre carrière d’être humain. À partir du moment où nous avons pris conscience d’exister, nous avons commencé à nous identifier à l’instrument de perception plutôt qu’au pouvoir de perception lui-même et à partir de là nous avons voulu continuer d’exister en tant que cet instrument. C’est un malentendu, une méprise, et depuis lors nous menons des vies inquiètes et tendues vers un devenir. Un tel malentendu ne peut être levé que par une attention passionnée et sans intention.
Toute velléité de devenir quoi que ce soit se réfère à ce que nous ne sommes pas et ne fait qu’ajouter des raffinements de misère à ce que nous appelons notre vie. Rien à atteindre, rien à devenir, aucun obstacle à vaincre, seulement des occasions de beauté. Ni idéal à suivre, ni comportement à adopter, ni technique à pratiquer, ni leader à imiter, ni organisation à laquelle se joindre. Dieu nous garde de cette indigence spirituelle! Quel chemin emprunter pour aller de chez soi à chez soi? Quelle technique pourrait nous emmener à l’étonnement sans bornes?
Rien n'est le contraire de la joie et de la tranquillité profondes: à partir de cette évidence, aucun des changements de la vie n'est problématique. Dans cette éclaircie, les énergies jusque là gaspillées se libèrent: nous vivons alors avec passion, mais sans calculs inquiets.
On peut rencontrer Jean Bouchart d'Orval lors d’entretiens et de séminaires publics tant au Québec qu'en Europe. Ces rencontres ne visent à convaincre personne ni à prouver quoi que ce soit, mais plutôt à vivre avec la fenêtre ouverte.




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